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Syndrome de diogène

Jean Stoll • janv. 24, 2024

Prévalence : Qui est touché par le symptôme ? Existe-t-il un profil type ?

Généralement moins fréquent chez les jeunes, il touche plus souvent les personnes âgées avec une moyenne d’âge qui varie entre 70 et 80 ans. Il touche majoritairement des personnes qui vivent seules et surtout des femmes. Avec une plus grande espérance de vie que les hommes, elles survivent généralement à leur conjoint. C’est d’ailleurs souvent après un choc psychologique comme le décès d’un proche que le syndrome se révèle.

Comment détecter cette maladie ?

Par ailleurs, il existe plusieurs façons pour détecter la personne victime de ce syndrome. Voici les principaux facteurs :

On peut observer une négligence excessive de son hygiène corporelle ainsi que la malpropreté de son logement. Même entouré de saletés ou de détritus dans son lieu de vis, elle reste toujours indifférente. Il peut s’agir de garder ses poubelles dans son logement, de conserver les emballages de nourriture, des journaux et revues, de la vaisselle, des vêtements, des appareils hors d’usage, des animaux (animal hoarding), ou même, dans des cas extrêmes et finalement rares, ses propres excréments.

Une relation inhabituelle vis-à-vis des objets. On distingue alors deux cas : le « Diogène actif » qui aime collecter des objets très divers comme les boites, les journaux ou tout autre objet et le « Diogène passif » qui par procrastination à cause de son état dépressif cesse de ranger et de nettoyer son habitation. On trouve alors une accumulation de déchets, d’aliments, voire même d’excréments.

La personne concernée se trouve dans un fort isolement social. Elle n’arrive plus à nouer de relation avec voisinages ou sa famille. Elle se pense incomprise et rejetée, et ne doute pas de son choix. Elle refuse toute aide venant de l’extérieur car, bien souvent, personne ne peut entrer dans son foyer.

TOC, accumulation compulsive, syllogomanie, Diogène : comment les différencier ?

Il est parfois très difficile de différencier tous ces troubles du comportement tellement les nuances peuvent être minces voire poreuses. Le syndrome de Diogène a la particularité de rassembler tout ou en partie des symptômes des autres troubles, de manière même contradictoire parfois. Il peut être à la fois considérer :

comme un TOC, pour le côté obsessionnel qui provoque des pensées angoissantes récurrentes et de l’anxiété ;

comme un type d’accumulation compulsive ou de syllogomanie pour cette tendance excessive à accumuler les objets mêmes s’ils paraissent sans valeur marchande ;

comme de l’ascétisme pour l’apparence austère et frugale de certains aspects de leur vie ;

comme un trouble d’anxiété sociale pour leur relation à autrui.

Comment s’appelle la maladie des gens qui gardent tout (ou qui ne jettent rien) ?

Les personnes qui conservent tout, y compris des objets inutiles et sans valeur, s’appelle la syllogomanie. Ce trouble comportemental dont le nom vient du grec ancien : σύλλογος / súllogos qui signifie « rassemblement » est parfois appelé « thésaurisation pathologique » ou collectionnisme. Cette accumulation compulsive et excessive de n’importe quel type d’objet comme des vêtements, des journaux, de la vaisselle ou encore des appareils hors d’usage est un des critères régulièrement observés chez les cas de personnes atteintes du syndrome de Diogène.

 

Comprendre le syndrome de Diogène


Pourquoi dit-on syndrome de Diogène ?

La toute première étude sur le sujet a eu lieu en 1966 par Mac Milan et Shaw, deux psychiatres anglais mais ce n’est qu’en 1975 que le nom « syndrome de Diogène » sera rendu public à la suite d’une publication de trois gériatres britanniques Anthony Clark, Ganesh D. Mankikar et Ian Gray. Cette dénomination est emprunté à Diogène de Sinope, un philosophe grec du IVème siècle av J-C, dont l’objectif était de vivre au plus près possible de la nature afin d’accéder à une plus grande liberté matérielle et mentale, le menant à un mode de vie à l’envers et à l’encontre toutes les conventions sociales. D’autres préféreront utiliser des expressions différentes comme le psychiatre et aliéniste Ernest Dupré, qui parle de « mendiants thésauriseurs » dans un des premiers articles sur le sujet, par ou en France en 1913 ou bien de « syndrome de Pluchkine », une référence au personnage syllogomane du roman Les Âmes mortes de l’écrivain russe Nikolaï Gogol ou encore de hoarding ou « accumulation pathologique » (Dervinos-Hodbert et al., 2001).

Pourquoi certaines personnes accumulent ?

Il est très difficile de répondre précisément à cette question car la prévalence n’est pas si homogène. On constate néanmoins que ce type de comportement est souvent associée à une autre maladie psychiatrique. « Il peut s’agir d’un syndrome d’Alzheimer[…] ou d’un syndrome schizophrénique, obsessionnel ou phobique dans les pathologies psychiatriques » souligne le psychogériatre Jean-Claude Monfort. Dans un très grand nombre de cas, la cause initiale est issue d’un traumatisme vécu dans la petite enfance. Séparation, disparition, décès ou changement brutal de situation sont des facteurs de risque.

Peut-on « attraper » le syndrome de Diogène ?

Comme nous venons de le voir, c’est souvent un choc psychologique intense et brusque qui est à l’origine du syndrome de Diogène mais l’origine se situe bien souvent en amont, lors de la petite enfance.

Que faut-il faire pour appréhender ce trouble comportemental ?

De nombreuses hypothèses ont été évoquées pour mieux expliquer la situation. Quelles en sont les causes et les circonstances et quelles sont les conséquences pour le patient et son entourage (famille, voisinage, etc.) ? Comment appréhender ce trouble encore si méconnu ? Doit traiter les patients comme on le ferait pour une maladie plus commune ou doit-on adapter la réponse et la situation médico-sociale ?

 

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